La motion de censure a été rejetée

la motion de censure a été rejetée Le cabinet de gauche de Bucarest, dirigé par la sociale-démocrate Viorica Dăncilă, a survécu sans émotion à la première motion de censure déposée par l’opposition.

Initiée par le Parti national libéral et soutenue par l'Union Sauvez la Roumanie et par le Parti du mouvement populaire, la motion de censure reprochait avant tout aux gouvernants la grave détérioration du climat macroéconomique. La majoration de l'indicateur Robor fixé par la Banque centrale, soit le taux moyen d'intérêt pour les crédits en monnaie nationale accordés sur le marché interbancaire, la montée en flèche de l'inflation, le chaos engendré par les modifications apportées au Code fiscal, le manque d'investissements dans l'infrastructure, les tentatives de nationalisation des pensions de retraite privées, voilà les principaux chefs d'accusation du réquisitoire dressé par l'opposition.


 Les signataires de la motion affirmaient également qu'à l'instar des Exécutifs précédents, à la tête desquels se sont trouvés Sorin Grindeanu et respectivement Mihai Tudose, le gouvernement actuel est en fait dirigé par Liviu Dragnea, leader social-démocrate et président de la Chambre des députés. Voici les propos du sénateur Radu Mihail, membre de l'Union Sauvez la Roumanie: "Si nous débattons aujourd'hui d'une motion de censure contre le troisième gouvernement, pour lequel M. Dragnea se porte garant, c'est parce que le cabinet Dăncilă menace la propriété privée de sept millions de contribuables au deuxième pilier des retraites. Rien ne garantit que les employés ne seront privés de leur argent destiné aux pensions. Depuis votre investiture, en début d'année, au poste de premier-ministre, vous n'avez réussi qu'à faire sombrer l'économie, à semer la panique et la méfiance, à chasser les investisseurs étrangers et à accentuer les évolutions économiques négatives."      


          La cheffe de l'Exécutif de Bucarest a rétorqué que la motion de censure contenait de fausses affirmations, qu'elle était dépourvue d'arguments rationnels et qu'elle ne représentait qu'un jeu politique de la droite. Viorica Dăncilă: "Je ne me suis pas attendue à ce que la motion tout entière soit un enchaînement de mensonges. C'est comme si l'on décrivait avec mauvaise foi une toute autre réalité. Tout ce qui fait le pouvoir est mauvais, alors que tout ce que vous faites, vous, est bon. Vous refuser d'admettre même les bonnes choses les plus évidentes accomplies par ce cabinet. La première désinformation et la plus grave est celle qu'il n'y aurait plus de fonds pour les pensions de retraite, accompagnée de la soi-disant nationalisation du deuxième pilier du système des retraites".


      Pour que la motion passe, il aurait fallu 233 votes favorables, mais elle n'en a recueilli que 166, tandis que quatre sénateurs et députés ont voté contre. Les élus de la majorité gouvernementale ont été présents pendant le vote, alors que ceux de l'Union démocratique des Magyars de Roumanie, formation politique qui ne fait pas partie de la coalition au pouvoir, mais qui a signé un protocole de collaboration parlementaire, ont quitté la salle. Les sociaux-démocrates se sont félicités du résultat et ont insisté sur le fait que le maintien du cabinet en place assurerait la stabilité de la Roumanie. Par contre, les libéraux ont affirmé que le résultat du vote témoignait du manque de responsabilité envers le destin du pays. Certaines voix de l'opposition extra-parlementaire soutiennent la nécessité d'organiser des élections législatives anticipées, car l'actuelle majorité a perdu sa légitimité, vu les démêlés avec la justice de Liviu Dragnea. 


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Publicat: 2018-06-28 13:40:00
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